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Exercice sit-up : bien exécuter le mouvement et éviter les douleurs lombaires

Exercice sit-up : bien exécuter le mouvement et éviter les douleurs lombaires

Exercice sit-up : bien exécuter le mouvement et éviter les douleurs lombaires

Le sit-up, c’est un peu le « classique » des abdos. Tout le monde voit vaguement ce que c’est, beaucoup le font… et une bonne partie termine avec une gêne, voire des douleurs dans le bas du dos. Si c’est votre cas, ce n’est pas que vous avez un dos « pourri », c’est souvent que le mouvement est mal choisi, mal exécuté… ou mal dosé.

Dans cet article, on va voir comment exécuter un sit-up propre, à quoi il sert vraiment, dans quels cas il vaut mieux l’éviter, et comment protéger vos lombaires sans arrêter de travailler vos abdos.

Le sit-up : ce que vous faites vraiment quand vous le pratiquez

Un sit-up, ce n’est pas juste « monter et descendre le buste ». C’est un mouvement complet qui implique :

Autrement dit : ce n’est pas un pur exercice d’« isolation des abdos ». Si vous sentez surtout vos hanches et votre bas du dos, c’est logique… mais ce n’est pas idéal si votre objectif est simplement de renforcer la sangle abdominale ou de protéger votre colonne.

Pourquoi ça peut poser problème ? Parce que pour terminer le mouvement, beaucoup de gens tirent avec le bas du dos et les fléchisseurs de hanche, au lieu de garder un rôle moteur principal pour les abdominaux. Ajoutez à ça de la fatigue, une mauvaise technique et parfois un surpoids, et vous avez le combo parfait pour irriter les lombaires.

Crunch, sit-up, gainage : ne pas tout mettre dans le même sac

Avant d’entrer dans la technique, clarifions les termes. On confond souvent trois choses :

Si vous avez déjà des sensibilités lombaires, il est souvent plus pertinent de commencer par :

Le sit-up peut être intéressant pour les pratiques type CrossFit, certains tests physiques (armée, police…), ou si vous avez déjà une bonne base de gainage et de contrôle du bassin. Si vous débutez, ou si vous cherchez surtout à protéger votre dos et perdre du poids, ce n’est pas l’exercice le plus indispensable de la planète.

Comment exécuter un sit-up propre, étape par étape

Imaginons que vous ayez le feu vert (pas de douleur aiguë, pas de pathologie lourde non gérée, avis médical OK si besoin). Voici la version « propre » du sit-up au poids du corps.

Position de départ :

Montée :

Descente :

Si, à n’importe quel moment, vous sentez que tout le travail se déplace vers les hanches et que les abdos « lâchent », c’est le signe qu’il est temps d’arrêter ou de passer à une version plus simple.

Les erreurs classiques qui détruisent les lombaires

Les lombaires ne souffrent pas tant à cause du sit-up en lui-même que de la façon dont on le massacre. Voici les erreurs que je vois tout le temps chez les clients quand ils arrivent au cabinet.

Vous voulez un bon indicateur ? Pendant et après la série, vous devez sentir :

Adapter le sit-up si vous avez (ou avez eu) mal au dos

Si vous avez des antécédents de lombalgie, hernie, sciatique, ou simplement un dos « sensible », c’est là que le coaching devient vraiment utile. L’idée n’est pas de vous interdire tout mouvement, mais de respecter une vraie progression.

Étape 1 : renforcer la fonction de base – stabiliser

Commencez par des exercices qui apprennent à vos abdos à stabiliser la colonne, pas à la fléchir fort.

Tant que ces exercices ne sont pas solides, le sit-up complet est rarement pertinent.

Étape 2 : mini enroulements au sol

Vous pouvez ensuite introduire des crunchs partiels :

Si ça passe bien (aucune douleur lombaire), vous pouvez prolonger progressivement l’amplitude… sans forcément aller jusqu’au sit-up complet.

Étape 3 : sit-up assisté

Au lieu de monter tout seul, vous pouvez vous aider :

Objectif : garder la sensation que ce sont les abdos qui initient et contrôlent le mouvement, et pas uniquement les hanches.

Étape 4 : tester le sit-up complet, mais pas indispensable

À ce stade, si tout est OK, vous pouvez tester quelques répétitions de sit-up complet, lentement, par petites séries (5 à 8 reps). Si la moindre douleur lombaire surgit : retour à l’étape précédente. Sans état d’âme.

Des variantes de sit-up plus « dos-friendly »

Si vous tenez à travailler en dynamique mais que le sit-up classique ne vous réussit pas, voici quelques options plus tolérantes pour les lombaires.

Encore une fois : vous n’êtes pas obligé de faire du sit-up complet pour avoir un tronc fort et un ventre gainé. Beaucoup de backs solides se sont construits sans un seul sit-up à l’ancienne.

Comment intégrer les sit-ups dans une séance sans exploser votre dos

Ce n’est pas juste l’exercice qui compte, c’est aussi et comment vous le placez dans votre entraînement.

Placez-les plutôt au milieu ou en fin de séance

En début de séance, à froid, un sit-up violent sur un dos un peu raide n’est pas l’idée du siècle. Mieux vaut :

Utilisez des séries courtes et contrôlées

Surveillez l’effet le lendemain

Le vrai test, ce n’est pas juste pendant l’exo, c’est aussi :

Si vous cochez ces cases, c’est que la dose ou la variante de sit-up n’était pas adaptée, même si vous « ne sentiez rien » pendant l’exercice.

Perte de poids et abdos : mettre le sit-up à sa juste place

Un point important, surtout dans la catégorie « perte de poids » du blog : les sit-ups ne brûlent pas spécifiquement la graisse du ventre. Ils renforcent les muscles en dessous, mais si l’objectif principal est d’affiner la taille, ce n’est pas là que tout se joue.

Pour être clair :

En revanche, un tronc fort vous permettra :

L’angle psychologique : écouter son corps sans devenir parano

On termine avec un point plus mental. Beaucoup de gens oscillent entre deux extrêmes :

Avec les sit-ups et le bas du dos, l’idée est de développer une forme de discernement :

Posez-vous ces questions après vos séances :

Le but n’est pas d’avoir peur du sit-up. Le but est de faire le tri : entre ce qui vous renforce réellement, et ce qui vous abîme doucement mais sûrement.

En résumé : le sit-up peut être un outil utile, mais ce n’est ni un passage obligé, ni l’alpha et l’oméga des abdos. Si vous choisissez de l’utiliser, faites-le avec une technique propre, une progression intelligente, et une vraie écoute de vos lombaires. Vos abdos vous diront merci. Votre dos aussi.

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