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Taping strap : comment utiliser le strap pour soulager, stabiliser et performer

Taping strap : comment utiliser le strap pour soulager, stabiliser et performer

Taping strap : comment utiliser le strap pour soulager, stabiliser et performer

Si vous faites du sport régulièrement, vous avez forcément déjà vu passer ces bandes blanches bien serrées autour d’une cheville, d’un genou ou d’un poignet. On appelle ça le strap, ou taping. Et souvent, la question arrive vite : « Est-ce que ça sert vraiment à quelque chose, ou c’est juste pour faire sportif ? »

Utilisé intelligemment, le strap peut vraiment changer votre manière de bouger, de gérer une douleur et de reprendre après blessure. Utilisé n’importe comment, il ne sert à rien… voire il aggrave la situation.

Dans cet article, je vous propose une approche simple, concrète et directement utilisable : à quoi sert le strap, dans quels cas l’utiliser (ou pas), et comment le poser sans faire n’importe quoi.

Strap, taping, bandes… de quoi parle-t-on exactement ?

Avant de dérouler la bande, clarifions de quoi on parle.

Quand je dis « strap », je parle de bandes adhésives non élastiques ou très peu élastiques, utilisées pour :

On distingue grossièrement deux grandes familles :

Dans le langage courant, on mélange tout. Peu importe : ce qui compte, c’est l’objectif et l’effet recherché.

À quoi sert vraiment le strap ? (et à quoi il ne sert pas)

Un strap bien posé peut avoir trois grands effets :

Mais posons les limites tout de suite :

Par contre, il est très utile dans les situations suivantes :

Autrement dit : c’est un outil d’accompagnement. Il vous aide à passer un cap. Mais si votre seul “plan de rééducation”, c’est mettre du strap, vous allez droit dans le mur.

Soulager : comment le strap réduit la douleur

Beaucoup de sportifs le constatent sans trop savoir pourquoi : une fois strappé, ça fait moins mal. Il y a plusieurs raisons très concrètes à ça :

Exemple concret : un coureur avec une douleur au tendon rotulien (sous la rotule). On utilise souvent une bande horizontale juste sous la rotule. Elle change légèrement la répartition des tensions et « soulage » la zone enflammée pendant la course. Le lendemain, la douleur n’est pas miraculeusement guérie, mais la sortie est passée avec moins de gêne.

Important : si le strap augmente la douleur, vous enlevez tout et vous arrêtez. Ce n’est pas censé « faire mal mais c’est bien ». Si ça fait franchement mal, c’est juste mal fait… ou totalement inadapté à votre situation.

Stabiliser : quand et pourquoi limiter le mouvement

La stabilisation est l’usage historique du strapping, surtout pour les entorses.

Imaginez une cheville qui vient de vivre une belle entorse externe. Pendant plusieurs semaines, les ligaments sont fragilisés. Si vous laissez la cheville partir à nouveau en inversion (vers l’intérieur), vous attaquez directement la zone blessée.

Le strap permet alors :

Est-ce que ça remplace le renforcement des muscles fibulaires, du moyen fessier, des stabilisateurs du pied ? Non. Mais ça vous permet de reprendre dans une zone de sécurité, au lieu de rester immobilisé des semaines ou de re-chuter à chaque tentative de retour.

On retrouve ce même principe :

Le meilleur indicateur que votre strap est bien posé : vous vous sentez contenu mais pas bloqué. Vous pouvez bouger, mais vous sentez clairement une limite avant la zone à risque.

Performer : le rôle du strap dans la confiance et la technique

Il y a un troisième effet souvent sous-estimé : le lien entre strap et performance. Non pas parce que la bande « booste vos muscles », mais parce qu’elle améliore :

Quand vous n’êtes pas sûr de votre cheville ou de votre genou, vous changez inconsciemment votre manière de courir, de sauter, de pivoter. Vous freinez, vous surcompensez, vous crispez. Résultat : vous perdez en efficacité… et vous chargez d’autres zones.

Un strap bien fait agit comme un cadre rassurant. Il envoie un message simple à votre cerveau : “Tu peux y aller, tu es sécurisé dans cette amplitude-là”. Ça suffit parfois à libérer le geste.

Mais gardez une idée en tête : le but, à terme, c’est de performer sans strap. Si vous ne vous sentez “bien” que strappé, il y a un travail de fond qui n’a pas été fait.

Les bases pour bien utiliser le strap (sans faire médecine à la maison)

Vous n’avez pas besoin d’un diplôme de kiné pour maîtriser quelques bases. Par contre, vous devez respecter certaines règles simples.

1. Choisir la bonne bande

2. Préparer la peau

3. Gérer la tension

Règle simple : vous devez pouvoir passer un doigt sous la bande sans devoir forcer comme un malade.

4. Durée et fréquence

Si vous voyez apparaître rougeurs, démangeaisons, petites cloques : stop. Votre peau a déjà donné.

Trois exemples concrets de strap utiles

Voici trois cas typiques, avec une logique simple. Attention : ce n’est pas un mode d’emploi “copier-coller”, ça ne remplace pas l’avis d’un pro. Mais ça vous donne une grille de lecture.

1. Entorse externe de cheville (retour progressif)

Objectif : limiter l’inversion (cheville qui part vers l’intérieur) tout en autorisant la flexion-extension.

Effet recherché : vous pouvez marcher, trottiner, mais la cheville est freinée dès qu’elle tente de repartir en entorse.

2. Douleur au tendon rotulien (genou du coureur ou du sauteur)

Objectif : diminuer la traction directe sur la zone la plus douloureuse sous la rotule.

Ce type de strap permet à certains coureurs de terminer un cycle d’entraînement sans exploser leur genou, le temps que le travail de renforcement et de charge progressive produise ses effets.

3. Poignet douloureux chez le pratiquant de musculation

Objectif : limiter les mouvements extrêmes (extensions ou flexions forcées) sous charge.

Dans ce cas, le strap rappelle au poignet de rester dans sa zone de confort, au lieu de casser complètement en extension sur chaque développé.

Les erreurs fréquentes à éviter

Voyons les pièges classiques que je retrouve chez les sportifs que j’accompagne.

Strap maison ou passage obligé par un pro ?

Question que j’entends souvent : “Est-ce que je peux me straper tout seul ?”

La réponse est nuancée :

La stratégie la plus efficace que je vois chez les sportifs :

En deux ou trois séances, vous gagnez des années d’erreurs évitées.

Comment intégrer intelligemment le strap dans votre pratique

Si vous utilisez le strap, faites-le avec une stratégie, pas comme un bricolage de dernière minute.

Posez-vous quelques questions simples :

Une utilisation intelligente du strap ressemble à ça :

Si vous êtes coincé depuis deux ans en « Phase 2 : je strappe pour tenir », c’est qu’il manque quelque chose dans l’équation.

Et maintenant, que faire concrètement ?

Si vous lisez encore ces lignes, il y a de fortes chances que :

Je vous propose un plan simple, en trois questions très directes :

À partir de là, le strap devient un outil au service d’un plan global, pas un pansement magique qu’on colle sur un problème qu’on ne veut pas regarder en face.

Utilisé avec lucidité, il peut vous permettre de bouger plus, mieux, et plus sereinement. Mais comme tout outil puissant, il demande un minimum de méthode. C’est souvent là que se fait la différence entre le sportif qui traîne la même douleur pendant des mois… et celui qui reprend, progresse et n’a plus besoin de bande pour se sentir solide.

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