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Kneeling jump : développer explosivité et contrôle sans matériel

Kneeling jump : développer explosivité et contrôle sans matériel

Kneeling jump : développer explosivité et contrôle sans matériel

Le kneeling jump fait partie de ces exercices que personne ne faisait il y a 10 ans… et qu’on voit maintenant partout sur Instagram et TikTok. Sauf que, comme souvent, l’exécution est catastrophique, et le bénéfice réel très loin de ce que l’exercice peut apporter.

Bien réalisé, le kneeling jump est un excellent outil pour développer :

Et tout ça sans matériel, dans un espace réduit, en quelques séries bien pensées.

Dans cet article, on va voir à quoi sert vraiment le kneeling jump, qui peut (ou ne doit pas) le faire, comment le maîtriser étape par étape, et comment l’intégrer intelligemment dans vos séances.

Le kneeling jump, c’est quoi exactement ?

Le principe : vous partez à genoux, fessiers proches ou en contact avec les talons. À partir de là, vous explosez vers l’avant et vers le haut pour venir vous réceptionner debout, généralement en position de demi-squat.

En pratique, il existe deux grandes variantes :

Muscles principalement sollicités :

Ce n’est pas seulement un “saut original” : c’est un travail de triple extension (chevilles / genoux / hanches), comme en haltérophilie… sans barre.

À quoi ça sert… et à qui ça ne sert pas

Le kneeling jump est pertinent si vous voulez :

En revanche, ce n’est pas un exercice “pour tout le monde, tout le temps”. Il n’est pas adapté si :

Un bon indicateur : si un simple saut en longueur ou un drop jump depuis 30 cm vous fait flipper ou s’effondrer techniquement, commencez ailleurs. Le kneeling jump viendra plus tard.

Les erreurs fréquentes (et comment les corriger)

Les vidéos “fails” de kneeling jumps ne manquent pas. Derrière le côté drôle, il y a surtout des erreurs de base qu’on peut éviter facilement.

Pré-requis : êtes-vous prêt pour cet exercice ?

Avant d’intégrer le kneeling jump, vérifiez ces points simples. Si vous cochez tous les critères, vous pouvez y aller serein. Sinon, commencez par les étapes préparatoires.

Pré-requis recommandés :

Si un de ces points pose problème, ce n’est pas dramatique, mais le message est clair : faites le travail de base d’abord. Le kneeling jump est un bonus, pas la fondation.

Technique du kneeling jump pas à pas

Voyons une version simple, maîtrisée, orientée contrôle autant qu’explosivité.

Position de départ

Phase de préparation

Phase explosive

Réception

Retour à genoux (optionnel)

Critère de qualité : si quelqu’un vous observe, il doit voir un mouvement fluide, propre, sans hésitation, sans atterrissage “bruyant” ou bancal.

Progression : de zéro à un kneeling jump maîtrisé

Voici une progression simple que j’utilise avec des clients qui n’ont jamais fait ce mouvement.

Étape 1 – Préparation des hanches et du gainage

Objectif : avoir des hanches qui savent pousser, un tronc qui sait transmettre la force, et des articulations qui encaissent un peu de plyométrie.

Étape 2 – Rocking à genoux (sans saut)

Faites 2–3 séries de 8–10 répétitions pour sentir la mécanique des hanches sans la contrainte de la réception.

Étape 3 – Kneeling jump assisté

Travaillez 3–4 séries de 3–5 répétitions. Quand vous vous sentez à l’aise, passez à l’étape suivante.

Étape 4 – Kneeling jump strict

Votre priorité : chaque répétition doit ressembler à la précédente. Pas de loterie technique.

Étape 5 – Variantes avancées (optionnelles)

Ces variantes ne sont utiles que si vous maîtrisez la base, et si vous avez un intérêt réel à les utiliser (sport de compétition, recherche de puissance maximale, etc.).

Comment intégrer le kneeling jump dans vos séances

Le kneeling jump est un exercice de puissance. Il doit donc être réalisé :

Quelques formats efficaces :

En début de séance (après l’échauffement)

En superset avec un exercice de force

Cette combinaison, appelée “post-activation potentiation”, peut aider certains à mieux recruter leurs fibres rapides. À tester, pas à sacraliser.

En bloc plyométrie sur une séance spécifique

Repos 60–90 secondes entre chaque série. C’est largement suffisant pour travailler la puissance sans finir en cardio foireux.

Échauffement spécifique : ne sautez pas à froid

Passer de “assis au bureau” à “kneeling jump” en 2 minutes n’est pas une bonne idée. Voici une trame simple pour préparer le corps en 8–10 minutes.

Ensuite seulement, vous passez à vos vraies séries de travail.

Adapter le kneeling jump à votre profil

Tout le monde n’a pas les mêmes objectifs. L’exercice reste le même, mais la façon de l’utiliser change.

Si votre priorité est la perte de poids

Le kneeling jump ne va pas “brûler” des tonnes de calories. Par contre, il peut :

Intégrez-le en petites doses, plutôt au début de séance, 2 fois par semaine max. L’essentiel de votre déficit calorique viendra de l’alimentation et du volume global de mouvement, pas de cet exercice.

Si vous êtes sportif (course, sports collectifs, sports de combat)

Le kneeling jump peut vous aider à :

Placez-le sur vos séances orientées vitesse ou puissance, avec une technique irréprochable. Qualité > quantité.

Si vous êtes pratiquant de musculation “classique”

Vous pouvez l’utiliser comme :

Quand éviter ou modifier l’exercice

Certains contextes demandent plus de prudence.

Un petit test simple pour mesurer vos progrès

Vous pouvez utiliser le kneeling jump comme indicateur de votre évolution en explosivité et en contrôle.

Deux façons concrètes :

L’idée n’est pas d’en faire un “record du monde”, mais un repère parmi d’autres de votre capacité à produire un effort explosif de qualité.

En résumé : le kneeling jump est un outil intéressant, efficace et exigeant. Utilisé intelligemment, il peut vous aider à développer une vraie explosivité et un meilleur contrôle du corps, sans aucun matériel. Utilisé n’importe comment, c’est juste un moyen de faire du bruit au sol et de stresser vos articulations.

À vous de voir dans quelle catégorie vous préférez vous situer.

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